La plupart des matériaux enregistrent des variations dimensionnelles, plus ou moins importantes, au cours de leur cycle de vie. Avec le béton, ces mouvements peuvent être conséquents et entraîner de lourds dommages structurels. C’est là qu’intervient le joint de dilatation du béton.
Joint de dilatation béton : de quoi parle-t-on ?
Revenons sur les fondamentaux. Les joints sont des ruptures volontaires de continuité entre deux éléments d’un ouvrage. En construction, les joints sont désignés de différentes manières selon leur fonction ou leur positionnement : joint de désolidarisation, joint isolant, joint de construction, joint de fractionnement, joint de retrait, joint d’expansion, joint de dilatation, joint sismique, etc. Tous répondent à une problématique commune : la variation dimensionnelle des matériaux et les mouvements multidirectionnels de la structure.
Les variations dimensionnelles du béton peuvent être considérables, pas seulement au moment de séchage, mais tout au long du cycle de vie de l’ouvrage. Les structures dans leur ensemble sont aussi soumises à d’autres contraintes comme les vibrations ou les balancements. Le joint est là pour prévenir les dégâts causés par ces différents changements.
Le joint de dilatation est celui qui accompagne les mouvements de structure. Ceux-ci sont dus aux variations climatiques, au tassement du bâtiment, mais aussi aux phénomènes sismiques. Sans joint de dilatation, ces contraintes mécaniques vont entraîner des fissurations qui n’auront de cesse de s’amplifier avec le temps. En absorbant les mouvements, les joints de dilatation préviennent le développement anarchique de ces désordres.
Où se trouvent les joints de dilatation ?
Les joints de dilatation peuvent être verticaux, lorsqu’ils sont réalisés sur la façade du bâtiment, ou horizontaux, pour une mise en œuvre au sol. Dans les deux cas, le joint de dilatation évite les pressions qui pourraient se répercuter sur toute la structure.
Le joint de dilatation d’une dalle en béton est ainsi réalisé de manière à contenir les mouvements de l’ouvrage. Sur la façade, le joint répond à la même problématique. Ces ouvrages sont visibles depuis l’intérieur et l’extérieur du bâtiment, et généralement camouflés avec des couvre-joints pour sol et façade.
Comment faire un joint pour dalle béton ?
Faire un joint de dilatation consiste à ménager un espace vide dans la dalle ou le mur. Ce type de joint se fait sur toute l’épaisseur de l’ouvrage. Le joint de dilatation pour dalle ou mur en béton peut être réalisé a posteriori, ou avant le coulage du béton en réservant des espaces selon les dimensions à prévoir.
Le DTU 13.3 détaille les conditions de réalisation en termes d’ouverture et d’espacement des joints pour dalles béton et pour façades en béton. Ces valeurs peuvent évoluer selon les écarts de température observée sur le site de construction et en tenant compte du coefficient de dilatation du béton.
Sur les murs maçonnés, c’est le DTU 20.1 qui s’applique pour déterminer la distance entre les joints de dilatation. Les règles de l’art prévoient la mise en œuvre régulière d’un joint de dilatation sur des distances de plusieurs dizaines de mètres. Le quadrillage précis dépend de la zone géographique de construction.
En zone sismique, la conception et la mise en œuvre du bâtiment répondent obligatoirement aux prescriptions de l’Eurocode 8. Les Eurocodes sont un ensemble de normes européennes visant les structures de bâtiment et de génie civil. L’Eurocode 8 s’intéresse à celles mises en œuvre sur un site exposé au risque sismique. La pose de joints de dilatation pour dalles béton et façades en béton doit alors répondre aux exigences de la construction parasismique.
Comment recouvrir un joint de dilatation ?
Les joints de dilatation de dalles et de façades peuvent être visibles depuis l’intérieur ou l’extérieur du bâtiment. Souvent disgracieuses, ces ruptures sont recouvertes avec des produits adaptés aux types de joints réalisés.
Le joint de fractionnement d’une surface carrelée, et le joint de dilatation sismique d’une structure béton n’affichent ni les mêmes profondeurs ni les mêmes dimensions. Ils ne sont pas non plus exposés aux mêmes types de contraintes.
Pour combler un joint de fractionnement, on cherche un profilé couvre-joint résistant, esthétique et sans entretien. Pour couvrir un large joint sismique, comme le joint de dilatation d’une terrasse en béton, c’est un peu différent. On parle de dispositifs bien plus complexes, capables d’absorber une amplitude de mouvement conséquente et d’offrir une surface au sol continue et praticable en toute circonstance.
Adesol : des couvre-joints adaptés à chaque ouvrage
Adesol, expert en profilés techniques du bâtiment, conseille ses clients dans le choix d’un couvre-joint adapté aux exigences de leur projet et conforme aux normes en vigueur à l’échelle nationale et européenne.
Grâce à un large choix de produits haut de gamme, Adesol accompagne les prescripteurs dans la mise en valeur de l’architecture intérieure et extérieure, et dans la mise aux normes des constructions parasismiques.
Les profilés d’habillage pour murs et façades Adesol sont disponibles dans différents modèles avec une palette de couleurs et de finitions sobres et élégantes (champagne, bronze, satiné…).
Pour les joints de dilatation sismiques, Adesol propose des solutions pour sol avec insert souple. Ces couvre-joints sismiques sécurisent les voies d’évacuation et réduisent les dommages structurels en cas de séismes.