Crise du neuf : les profilés techniques accélèrent la rénovation

Le secteur de la construction traverse une période de mutations profondes qui redessine les priorités des professionnels du BTP. Alors que le marché du neuf peine à retrouver ses niveaux d’avant-crise, la rénovation s’impose comme une alternative incontournable, soutenue par des dispositifs d’aides publiques renforcés et des exigences environnementales croissantes. Dans ce contexte, les profilés techniques – aluminium à rupture de pont thermique, acier et composites – deviennent des leviers stratégiques pour transformer efficacement l’existant tout en respectant les nouvelles normes réglementaires.

Contexte : pourquoi le neuf cale et la rénovation s’impose

Les chiffres clés du marché

La crise du neuf se matérialise aujourd’hui par des données éloquentes qui confirment un secteur en difficulté structurelle. En France, sur la période de juillet 2024 à juin 2025, 352 400 logements ont été autorisés à la construction, soit une hausse modeste de 1,1% par rapport à la période précédente. Cette progression demeure toutefois 24% sous le niveau d’avant-Covid, illustrant la persistance des difficultés sectorielles.

Le mois de juin 2025 a vu environ 26 000 logements mis en chantier, marquant un rebond mensuel après une baisse en mai. Ces statistiques du Service de la Donnée et des Études Statistiques (SDES) révèlent un marché du neuf structurellement affaibli malgré quelques signes d’amélioration ponctuelle.

Définition – Crise du neuf : La crise du neuf désigne l’effondrement durable des mises en chantier de logements neufs, causé par la hausse des coûts, le durcissement des conditions de financement et le renforcement des exigences environnementales.

Facteurs structurants : coûts matériaux, financement, normes, décarbonation

Cette situation découle de plusieurs facteurs convergents qui pèsent durablement sur la viabilité économique des projets neufs. L’inflation sur les matières premières, notamment l’acier, l’aluminium et le bois, a considérablement alourdi les budgets de construction, rendant de nombreux projets économiquement non viables pour les promoteurs comme pour les acquéreurs.

Parallèlement, la remontée des taux d’intérêt et le durcissement des conditions bancaires limitent l’accès au crédit tant pour les maîtres d’ouvrage que pour les particuliers. Cette contrainte financière s’additionne aux surcoûts techniques imposés par la RE2020 et les nouvelles exigences de décarbonation, créant un cercle vicieux qui freine les opérations neuves. La transition vers des matériaux de construction écologiques devient incontournable mais génère des coûts supplémentaires pour les constructeurs.

La pression foncière constitue un autre défi majeur. La raréfaction du foncier constructible dans les zones tendues renchérit mécaniquement les opérations, tandis que les procédures administratives s’allongent, augmentant les coûts de portage et les risques projet.

Rénovation : bénéfices concrets pour MOA/MOE/entreprises

Gains : délais chantier, phasage site occupé, empreinte carbone, valorisation du bâti

Face aux difficultés du neuf, la rénovation offre des avantages tangibles qui expliquent l’engouement croissant des professionnels pour ce segment. Les délais de réalisation s’avèrent souvent plus prévisibles et plus courts qu’une construction neuve, particulièrement avec les systèmes de profilés techniques préfabriqués qui autorisent une pose rapide et précise.

L’intervention en site occupé constitue un atout majeur de la rénovation. Les solutions techniques modernes permettent de réaliser des travaux d’ampleur tout en maintenant l’activité des occupants, limitant ainsi les coûts de relogement ou d’activité alternative. Cette approche s’avère particulièrement pertinente pour le secteur tertiaire où l’interruption d’activité génère des coûts importants.

Du point de vue environnemental, transformer l’existant génère significativement moins d’émissions carbone que démolir-reconstruire, répondant ainsi aux objectifs de décarbonation du secteur. Cette approche s’inscrit dans une démarche globale de réduction de l’empreinte écologique de l’aluminium et permet également une valorisation patrimoniale substantielle, avec des améliorations de performance énergétique qui se traduisent par une augmentation de la valeur vénale des biens immobiliers.

Aides activables en 2025 : MPR (statut), CEE, Éco-PTZ, TVA réduite

L’État soutient massivement la rénovation à travers plusieurs dispositifs complémentaires qui rendent les opérations économiquement attractives. MaPrimeRénov’ demeure le dispositif phare, bien que son parcours « rénovation d’ampleur » soit temporairement suspendu depuis le 23 juin 2025 suite à des fraudes détectées. Sa réouverture est annoncée pour fin septembre 2025, tandis que les parcours « par geste » et copropriétés continuent de fonctionner normalement.

Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) offrent un complément financier attractif, avec des primes versées par les fournisseurs d’énergie selon les opérations standardisées réalisées. Le montant varie selon les kWh cumac économisés, permettant d’adapter le financement à l’ampleur des travaux.

L’Éco-PTZ constitue un levier de financement particulièrement intéressant, proposant un prêt à taux zéro jusqu’à 50 000€ pour une rénovation globale, remboursable sur 20 ans maximum. Ce dispositif se cumule avantageusement avec MaPrimeRénov’ et les CEE, optimisant ainsi le plan de financement.

Enfin, la TVA réduite à 5,5% pour les travaux de rénovation énergétique et 10% pour l’amélioration simplifie considérablement les démarches depuis 2025, une simple mention sur devis et facture remplaçant l’ancienne attestation spécifique.

Profilés techniques : levier n°1 pour transformer l’existant

Aluminium à rupture de pont thermique (RPT) : usages menuiseries/façades, isolation, esthétique

Les profilés aluminium à rupture de pont thermique constituent la solution de référence pour le remplacement de menuiseries en rénovation. Leur conception intègre une barrette isolante qui interrompt la continuité métallique, limitant drastiquement les pertes thermiques et les risques de condensation. Cette technologie permet d’atteindre les performances exigées par la réglementation thermique actuelle tout en conservant les avantages de l’aluminium.

Les applications privilégiées concernent le remplacement de fenêtres et portes-fenêtres en site occupé, les façades légères rapportées sur structure existante, ainsi que les vérandas et extensions vitrées. L’aluminium RPT présente des avantages techniques indéniables : légèreté facilitant la manutention, durabilité exceptionnelle, maintenance réduite et large gamme de coloris et finitions permettant une parfaite intégration architecturale.

Acier : renforts, ossatures secondaires, reprise de charges

Les profilés acier s’imposent lorsque la structure existante nécessite des renforts ou des reprises de charges importantes. Leur rigidité exceptionnelle permet de créer des ossatures secondaires supportant de nouveaux éléments de façade sans compromettre la stabilité de l’ouvrage existant. Ces solutions s’inscrivent parfaitement dans les nouvelles normes sismiques 2027 qui renforcent les exigences structurelles.

Les usages typiques incluent les renforts de planchers pour changements d’usage, les ossatures de bardages rapportés et les structures porteuses d’équipements techniques lourds. La mise en œuvre de l’acier nécessite toutefois une expertise structurelle pointue et un traitement anticorrosion rigoureux, particulièrement en environnement agressif.

Composites / ACM : habillages de façades, légèreté, planéité

Les panneaux composites aluminium (ACM) excellent dans l’habillage de façades vieillissantes grâce à leur faible poids et leur planéité parfaite. Ces caractéristiques en font des solutions idéales pour transformer l’aspect extérieur d’un bâtiment sans surcharger la structure existante. Leur mise en œuvre s’intègre parfaitement aux profilés de finition pour façade qui complètent l’étanchéité et l’esthétique de l’ensemble.

Pesant environ 4 kg/m², les panneaux ACM offrent une planéité exceptionnelle et une large palette de couleurs et finitions. Leur facilité de découpe et de pose permet des interventions rapides avec un impact minimal sur l’exploitation du bâtiment.

Tableau comparatif matériaux

Critère Alu RPT Acier ACM
Poids Léger Lourd Très léger
Rigidité Bonne Très élevée Bonne
Entretien Faible Moyen Faible
Pose en réno Oui Oui (renforts/ossatures) Oui (habillage)
Normes clés DTA, QB 49, DTU 36.5 EN 1090-2 DTA système

Conformité & normes : sécuriser le projet

Documents & marquages : CE + DoP, DTA/ATEC, QB 49 (alu RPT)

La conformité réglementaire constitue un prérequis absolu pour tout projet de rénovation utilisant des profilés techniques. Le marquage CE atteste de la conformité aux exigences essentielles européennes et doit s’accompagner de la Déclaration des Performances (DoP) détaillant les caractéristiques techniques du produit.

Les Documents Techniques d’Application (DTA) ou Avis Techniques (ATEC) précisent les domaines d’emploi des systèmes, notamment leur utilisation en rénovation. Ces documents constituent la référence technique indispensable pour valider la faisabilité et les modalités de mise en œuvre.

Pour les menuiseries aluminium RPT, la certification QB 49 garantit les performances thermiques et la durabilité du système. Cette certification volontaire constitue un gage de qualité reconnu par les professionnels et peut conditionner l’obtention de certaines aides publiques. Cette approche qualité s’inscrit dans le respect des normes et réglementations sur les profilés de façade.

Mise en œuvre : NF DTU 36.5 (menuiseries), EN 1090-2 (acier), points de contrôle

La norme NF DTU 36.5 constitue la référence normative pour la pose des menuiseries extérieures, y compris en rénovation. Elle intègre des spécificités concernant les tolérances du gros œuvre existant et les méthodes de calfeutrement renforcées nécessaires pour garantir l’étanchéité et les performances thermiques.

Pour les structures acier, la norme EN 1090-2 encadre l’exécution, incluant les vérifications dimensionnelles et les contrôles de soudage. Cette norme européenne définit les classes d’exécution selon la criticité de l’ouvrage et les contraintes d’usage.

Les points de contrôle essentiels portent sur la vérification des tolérances de l’existant, la qualité des ancrages et fixations, l’étanchéité des calfeutrements et les contrôles géométriques finaux. Ces vérifications conditionnent la performance et la durabilité de l’intervention.

Erreurs fréquentes à éviter : L’utilisation de produits hors domaine d’emploi DTA, le choix de fixations inadaptées à la nature du support, un calfeutrement insuffisant ou inadéquat, et le non-respect des tolérances DTU constituent les principales causes de désordres ultérieurs. 

Cas d’usage : 4 scénarios typiques et leurs ROI

Remplacement de menuiseries alu RPT en résidentiel occupé

Ce scénario type vise l’amélioration des performances thermiques et acoustiques d’un appartement des années 80, avec la contrainte forte de maintenir l’occupation pendant les travaux. L’intervention se décompose en plusieurs étapes optimisées pour limiter les nuisances : dépose de l’ancien ouvrant uniquement, adaptation du nouveau châssis au dormant existant, calfeutrement périphérique renforcé et réglages finaux.

Les aides mobilisables incluent les CEE, l’Éco-PTZ et la TVA à 5,5%, permettant un financement attractif de l’opération. Les gains attendus portent sur une réduction des déperditions de 15 à 25%, une amélioration notable du confort acoustique et une valorisation patrimoniale estimée entre 5 et 8%.

Façade légère rapportée sur exosquelette acier

Cette solution technique répond à la réhabilitation thermique d’un bâtiment tertiaire des années 70 par la mise en place d’une structure acier galvanisé ancrée en façade, servant de support à un bardage isolant et un parement ACM. L’avantage majeur réside dans la réalisation d’une isolation par l’extérieur sans réduction des surfaces intérieures, tout en maintenant l’activité pendant les travaux et en opérant une transformation esthétique complète du bâtiment.

Habillage ACM d’une façade vieillissante (tertiaire)

Pour un immeuble de bureaux présentant une façade béton dégradée, l’intervention consiste en la mise en place d’une ossature légère rapportée supportant des panneaux ACM sur mesure, avec intégration soignée des percements existants. Cette solution peut s’accompagner de couvre-joints de façade pour assurer une étanchéité parfaite au niveau des raccordements. Le résultat transforme radicalement l’image du bâtiment tout en réduisant les besoins de maintenance et en améliorant l’image de marque de l’entreprise occupante.

Renforts acier sur planchers pour changement d’usage

La transformation d’un entrepôt en bureaux nécessitant une surcharge admissible supérieure trouve sa solution dans la mise en place de poutres acier de renfort ancrées sur la structure existante. Cette intervention doit respecter les nouvelles normes de vérification pour une sécurité assurée et offre une adaptation rapide et économique comparée à une reconstruction, tout en préservant la flexibilité future du bâtiment.

Méthode pas-à-pas : intégrer des profilés en rénovation

Étape 1 — Audit & programme (performances visées, contraintes)

La première étape consiste en un diagnostic technique approfondi évaluant l’état des structures, les performances thermiques actuelles et les pathologies éventuelles. Cette analyse permet de définir précisément le programme d’intervention en fixant les objectifs de performance thermique, acoustique et esthétique, tout en identifiant les contraintes d’exploitation et en établissant le budget disponible.

Le recensement des aides constitue un volet essentiel de cette phase, permettant de vérifier l’éligibilité aux différents dispositifs et d’optimiser le plan de financement entre MaPrimeRénov’, CEE et Éco-PTZ.

Étape 2 — Choix système certifié (DTA, domaine d’emploi, QB 49)

La sélection des produits s’appuie sur la vérification du marquage CE et la consultation des DTA pour validation du domaine d’emploi « rénovation ». Cette démarche garantit l’adéquation technique et réglementaire de la solution retenue. Pour les menuiseries aluminium RPT, la certification QB 49 constitue un critère de choix privilégié.

La compatibilité système entre profilés, vitrages, quincaillerie et accessoires doit être vérifiée pour garantir les performances d’ensemble et éviter les incompatibilités génératrices de désordres.

Étape 3 — Études & plans de pose (ancrages, tolérances gros œuvre)

Cette phase technique cruciale débute par des relevés précis et des mesures contradictoires pour vérifier les tolérances selon le DTU 36.5. Le dimensionnement des fixations selon la nature du support et les efforts à reprendre nécessite des calculs d’ancrage rigoureux.

Les plans d’exécution détaillent les modalités de pose, les calfeutrements et les points singuliers, constituant le référentiel technique pour la mise en œuvre.

Étape 4 — Mise en œuvre & contrôles (DTU/EN)

La préparation du support comprend le nettoyage, le traitement des défauts et la protection des ouvrages adjacents. La pose proprement dite applique strictement les préconisations DTU/DTA avec des contrôles intermédiaires réguliers pour détecter et corriger rapidement les éventuels écarts.

Les réglages et finitions incluent les ajustements géométriques, l’étanchéité finale et les tests de fonctionnement garantissant la conformité de l’ouvrage livré.

Étape 5 — Réception & dossier de preuves (DoP, PV, photos)

La constitution du dossier de réception rassemble l’ensemble de la documentation technique : DoP, certificats, PV d’essais. La traçabilité photographique avant/pendant/après s’avère indispensable pour les dossiers d’aides publiques.

La formation de l’utilisateur final et la remise des notices d’entretien complètent cette phase, garantissant la pérennité des performances dans le temps.

Aides & financements 2025 : activer le bon mix

MaPrimeRénov’ (statut et parcours éligibles)

Le dispositif MaPrimeRénov’ traverse actuellement une période de transition, avec la suspension temporaire du parcours « rénovation d’ampleur » jusqu’à fin septembre 2025 suite aux fraudes détectées. Cette suspension ne concerne pas les parcours « par geste » et copropriétés qui continuent de fonctionner normalement, permettant aux maîtres d’ouvrage de bénéficier des aides pour des interventions ciblées.

Les conditions d’éligibilité demeurent inchangées : propriétaires occupants ou bailleurs, logement achevé depuis plus de 15 ans, recours obligatoire aux entreprises RGE. Les montants varient selon les revenus et la typologie de travaux, suivant les barèmes officiels régulièrement actualisés.

CEE : opérations standardisées & cumul

Le système des Certificats d’Économies d’Énergie repose sur l’obligation faite aux fournisseurs d’énergie de financer des travaux d’économies d’énergie via des primes calculées selon les kWh cumac économisés. Les opérations éligibles couvrent l’isolation, le changement de menuiseries et les systèmes de chauffage performants.

L’avantage majeur des CEE réside dans leur cumul possible avec toutes les autres aides, permettant d’optimiser significativement le plan de financement des opérations de rénovation.

Éco-PTZ : plafonds, durées, cumul

L’Éco-PTZ propose des montants pouvant atteindre 50 000€ pour une rénovation globale, avec des montants dégressifs pour les bouquets de travaux plus restreints. Le remboursement s’étale sur 20 ans maximum, permettant d’étaler l’effort financier.

La compatibilité avec MaPrimeRénov’ et les CEE, sans condition de ressources, en fait un outil de financement particulièrement attractif pour les ménages de tous niveaux de revenus.

TVA 5,5 % / 10 % : mentions à faire apparaître

La simplification administrative introduite en 2025 facilite considérablement l’application de la TVA réduite. Les travaux d’amélioration de l’efficacité énergétique bénéficient du taux de 5,5%, tandis que les travaux d’amélioration, transformation, aménagement et entretien relèvent du taux de 10%.

Le formalisme se limite désormais à une simple mention sur devis et facture, remplaçant l’ancienne attestation spécifique dont la complexité constituait un frein pour de nombreux professionnels.

Tableau récapitulatif aides 2025

Dispositif Finance Statut Points saillants
MPR (rénov. d’ampleur) Bouquet de travaux Suspension temporaire / réouverture annoncée fin sept. Parcours par geste + copro toujours actifs
CEE Opérations standardisées Ouvert Montant variable (kWh cumac)
Éco-PTZ Travaux rénovation Ouvert Jusqu’à 50 000 €, ≤20 ans
TVA 5,5 %/10 % Travaux éligibles Ouvert Mention sur devis/facture

Comparatif : Neuf vs Rénovation en 2025

L’analyse comparative entre neuf et rénovation révèle des écarts significatifs qui expliquent le basculement actuel du marché. En matière d’aides publiques, la rénovation bénéficie d’un arsenal complet combinant MaPrimeRénov’, CEE, Éco-PTZ et TVA réduite, tandis que le neuf se limite principalement au PTZ et à la TVA réduite.

Les délais projet constituent un autre avantage déterminant de la rénovation, avec des interventions généralement comprises entre 3 et 12 mois, contre 18 à 36 mois pour une construction neuve incluant les phases administratives et de commercialisation.

L’empreinte carbone penche également en faveur de la rénovation, la conservation de la structure existante générant des émissions significativement réduites par rapport à la construction neuve nécessitant matériaux neufs et transport.

La flexibilité constitue paradoxalement un atout de la rénovation, qui s’adapte aux contraintes existantes plutôt que de subir les contraintes rigides de la RE2020. Toutefois, les risques chantier diffèrent : découvertes et pathologies cachées en rénovation contre aléas géotechniques et météorologiques en neuf.

Le neuf conserve sa pertinence dans des cas spécifiques : sites très dégradés structurellement, contraintes réglementaires insurmontables ou besoins d’extension importante. La rénovation s’impose pour les structures saines, les budgets maîtrisés, les délais courts et la valorisation patrimoniale ciblée.

Check-lists prêtes à l’emploi

Dossier technique

La constitution d’un dossier technique complet commence par la vérification de la DTA à jour, s’assurant que la version consultée est bien la plus récente et que le domaine d’emploi « rénovation » y est expressément mentionné. Cette démarche s’avère essentielle notamment pour les établissements recevant du public où les normes d’accessibilité PMR imposent des contraintes spécifiques. La Déclaration des Performances (DoP) du fabricant doit être complète et récente, cohérente avec le marquage CE visible sur les produits.

Pour les menuiseries aluminium RPT, le certificat QB 49 de l’usine de fabrication constitue un élément indispensable. Les plans d’ancrages détaillés, validés par un bureau d’études compétent, ainsi que les PV d’essais de résistance mécanique et d’étanchéité selon les normes en vigueur complètent ce dossier technique.

Chantier

L’organisation du chantier débute par la mise en place des protections nécessaires : bâches et films de protection des ouvrages adjacents pour préserver l’intégrité des éléments conservés. Cette étape s’avère particulièrement importante dans les ERP où les revêtements de sol pour l’accessibilité doivent être préservés. La vérification dimensionnelle selon le DTU 36.5 impose des tolérances strictes, avec des écarts acceptables inférieurs ou égaux à 5mm.

La mise en œuvre des fixations respecte scrupuleusement le nombre, la répartition et la nature prescrits par les DTA. Les calfeutrements font l’objet d’une attention particulière, leur mise en œuvre selon le DTU et leur contrôle visuel final conditionnant l’étanchéité de l’ensemble. Les contrôles finaux comprennent les tests de manœuvre et la vérification d’étanchéité garantissant la conformité de l’ouvrage.

Aides

La constitution des dossiers d’aides nécessite un devis détaillé mentionnant explicitement la TVA réduite applicable et incluant un descriptif technique précis des interventions. Les preuves photographiques avant/après, géolocalisées et datées, constituent des éléments probants indispensables.

Les factures doivent comporter toutes les mentions obligatoires selon le dispositif d’aide concerné, accompagnées des coordonnées bancaires pour les versements directs. Les attestations RGE de l’entreprise intervenante doivent être à jour et correspondre aux travaux réalisés.

FAQ

K
L

Qu'est-ce qu'un profilé à rupture de pont thermique ?

Un profilé aluminium à rupture de pont thermique intègre une barrette isolante en polyamide qui interrompt la continuité métallique, limitant drastiquement les pertes thermiques et les risques de condensation. Cette conception technique permet d'atteindre les performances requises par la réglementation thermique tout en conservant les avantages mécaniques et esthétiques de l'aluminium.

K
L

Peut-on changer les menuiseries en site occupé sans déposer l'ancien dormant ?

La technique de pose en "rénovation partielle" permet effectivement de conserver le dormant existant s'il présente un état satisfaisant. Le nouveau châssis s'adapte sur l'ancien après dépose des seuls ouvrants, réduisant considérablement les nuisances pour les occupants et les coûts d'intervention. Cette méthode nécessite toutefois une vérification préalable de l'état et des dimensions du dormant existant, notamment au niveau des seuils de porte qui assurent la continuité étanche.

K
L

Quelles aides sont cumulables en 2025 (MPR, CEE, Éco-PTZ) ?

Les CEE, l'Éco-PTZ et la TVA réduite sont systématiquement cumulables entre eux, quel que soit le niveau de revenus du bénéficiaire. MaPrimeRénov', pour les parcours actuellement actifs, se cumule avec les CEE et l'Éco-PTZ selon les conditions de ressources définies par les barèmes officiels. La suspension temporaire du parcours "rénovation d'ampleur" n'affecte pas ces possibilités de cumul.

K
L

Le DTU 36.5 s'applique-t-il en rénovation ?

Le DTU 36.5 encadre effectivement la pose des menuiseries extérieures y compris en rénovation, avec des adaptations spécifiques concernant les tolérances du gros œuvre existant. Ces adaptations portent notamment sur les méthodes de calfeutrement renforcées nécessaires pour compenser les irrégularités potentielles du support existant et garantir l'étanchéité et les performances thermiques de l'ensemble.

K
L

ACM et sécurité incendie : quels points de vigilance ?

Les panneaux ACM doivent impérativement respecter les classements de réaction au feu selon leur usage, notamment A2-s1,d0 pour les façades d'immeubles de grande hauteur. La vérification de la conformité des DTA systèmes et le respect des distances de sécurité avec les baies constituent des points de vigilance essentiels. Ces exigences s'inscrivent dans une démarche globale de protection contre l'incendie où chaque élément contribue à la sécurité collective. Les ossatures et fixations participent également à la sécurité incendie globale et doivent être dimensionnées en conséquence.

Adesol Groupe : votre partenaire expert en profilés techniques bas carbone

Notre expertise au service de la rénovation durable

Adesol Groupe, fort de plus de 75 ans d’expertise dans la fabrication de profilés techniques du bâtiment, accompagne les professionnels du BTP dans cette transition vers la rénovation. Notre maîtrise industrielle nous permet de concevoir et produire des solutions sur mesure parfaitement adaptées aux contraintes spécifiques de chaque projet de transformation de l’existant.

Notre engagement pour une construction plus responsable se concrétise par l’utilisation d’aluminium bas carbone sur commande dans nos processus de fabrication. En partenariat avec notre producteur, nous utilisons exclusivement des énergies renouvelables (éolien et hydroélectricité) pour alimenter nos fabrications, réduisant l’impact carbone de nos profilés de 5 fois par rapport aux standards chinois. Cette démarche s’inscrit parfaitement dans les objectifs de décarbonation du secteur et répond aux exigences de la RE2020.

Si vous êtes intéressé par la découverte de notre savoir faire, n’hésitez pas à nous poser vos questions.