Les portes coupe-feu contribuent à ralentir la progression de l’incendie et la propagation des fumées toxiques dans le bâtiment. Ces éléments sont soumis à des normes spécifiques et à des tests de résistance au feu qui s’appliquent aussi à d’autres produits indispensables en matière de sécurité contre les incendies : les cordons et bourrelets coupe-feu.
À quoi sert une porte coupe-feu ?
Les propriétés techniques d’une porte coupe-feu jouent un rôle essentiel dans la maîtrise de la progression du feu et des fumées toxiques dans un bâtiment.
Les flammes ne sont que la partie la plus visible du problème. Un incendie produit des fumées, des gaz toxiques et de la chaleur issus de la dégradation des matériaux. L’oxygène se raréfie et l’air devient rapidement irrespirable en espace clos. Dans les faits, ces phénomènes causent plus de décès que le feu lui-même.
Une porte coupe-feu doit ainsi cocher plusieurs critères de résistance et de réaction au feu.
Les portes coupe-feu dans les ERP et IGH
Les établissements recevant du public (ERP) sont des constructions (bâtiments, locaux et enceintes) pouvant accueillir des personnes extérieures : musées, banques, hôpitaux, salles polyvalentes… Tous sont soumis à une série de règles communes pour l’accessibilité et la sécurité des usagers.
Le règlement de sécurité contre les incendies prévoit par ailleurs des mesures complémentaires qui s’appliquent en fonction du type d’établissement. On distingue essentiellement les plus petits ERP de 5e catégorie et les autres pouvant accueillir plusieurs centaines à plusieurs milliers de personnes. Ces foules doivent pouvoir être mises facilement hors de danger.
La résistance et la réaction au feu des portes coupe-feu participent à la maîtrise du risque et à l’amélioration des conditions d’intervention des secours. Les petits ERP de 5e catégorie doivent notamment être équipés de portes coupe-feu au niveau des accès donnant sur des locaux à risque. Dans les ERP de capacité plus importante, les accès sont à la fois plus nombreux et plus variés, avec potentiellement des lieux de stockage de produits inflammables, des sas de communication, des loges, des cages d’escaliers ou d’ascenseur.
Le risque s’intensifie sur les grandes structures et c’est pourquoi les Immeubles de Grande Hauteur (IGH) font l’objet d’une vigilance renforcée. Les IGH sont eux aussi classés en différents groupes, mais cela n’a pas d’incidence sur le niveau de résistance à respecter pour les portes coupe-feu. L’objectif est de pouvoir compartimenter le bâtiment en plusieurs blocs étanches afin de contenir l’incendie aussi longtemps que possible.
Résistance d’une porte coupe-feu
La résistance des portes coupe-feu a longtemps été évaluée selon le classement reconnu par la réglementation nationale : SF (Stable au feu) ; PF (Pare-flammes) et CF (Coupe-feu). Le plus haut niveau de résistance, CF, répond à une triple exigence d’étanchéité aux flammes et aux gaz chauds, d’isolation thermique et, le cas échéant, de résistance mécanique.
L’arrêté du 22 mars 2004, relatif à la résistance au feu des produits, des éléments de construction et d’ouvrages, prévoit l’harmonisation des dispositions nationales avec celle de la classification européenne. Les essais réalisés sur les produits doivent désormais mettre en évidence leur conformité à la norme NF EN 13501-2.
Une exigence de type CF peut ainsi trouver une correspondance avec les symboles de classification coupe-feu E (Etanchéité au feu), I (Isolation Thermique) et R (Capacité portante), à condition que le degré de performance mesuré soit supérieur ou égal au degré CF prévu.
Et les cordons coupe-feu, on en parle ?
Pour compartimenter efficacement le bâtiment au niveau de la protection incendie, il faut des bourrelets aussi appelés cordons ou nappes coupe-feu efficaces et réglementaires. Adesol, expert en profilés techniques du bâtiment, propose ces cordons coupe-feu CFR 2 heures et 4 heures.
La réglementation autour des joints coupe-feu
Le classement de résistance au feu des produits de construction est défini par différentes normes. La résistance au feu des joints coupe-feu, ou cordon coupe-feu, est encadrée par la norme AFNOR NF EN 13501-2. Les conditions d’essai permettant de définir le classement de résistance au feu sont prévues par une autre norme : NF EN 1366. Cette norme se penche sur différents éléments. Par exemple, la partie 3 s’intéresse plus précisément aux méthodes d’essais menées pour le calfeutrement de traversées, alors que la partie 4 vise les joints linéaires.
Principe du bourrelet coupe-feu Adesol
Le bourrelet coupe-feu Adesol complète l’équipement nécessaire dans le cadre d’une stratégie de confinement du feu dans sa zone d’origine.
La résistance au feu des produits coupe-feu Adesol a été validée par les essais menés par un laboratoire accrédité. Le classement obtenu atteste de la résistance au feu conforme aux normes en vigueur pour des applications dans tout type de bâtiments : ERP, IGH, mais aussi bâtiments tertiaires, immeubles d’habitation, parkings ou encore bâtiments industriels.
Composition et résistance du cordon coupe-feu Adesol
Le cordon coupe-feu Adesol se compose de laine de roche densifiée et gainée de fils de verre. Cette composition compressible, incombustible, imputrescible et réfractaire apporte de la souplesse et une grande durabilité au bourrelet. La résistance du produit au feu est de 2 heures minimum conformément à la législation en vigueur. Cela vaut pour les joints verticaux, horizontaux et transversaux.