On connaissait déjà la modélisation 3D qui a révolutionné l’architecture ces dernières années. Aujourd’hui, c’est au tour de l’IA (Intelligence Artificielle) de prendre ses marques dans le secteur. Mais alors, les robots créeront-ils nos futures habitations et lieux d’exercice dès demain ? Où en est-on exactement de l’IA appliquée à l’architecture ?
1 – L’intelligence artificielle et l’architecture ces dernières années
Depuis quand l’IA est-elle apparue dans le secteur de l’architecture ?
Apparue en réalité depuis les années 1980, de manière concomitante à l’apparition de l’ordinateur, l’intelligence artificielle est déjà à l’œuvre depuis plusieurs décennies ! C’est simplement son évolution qui est de plus en plus évidente. Ainsi, le logiciel Allplans avec lequel les architectes conçoivent leurs plans est déjà en soi un outil dérivé de l’intelligence artificielle puisqu’il repose sur des capacités humaines intégrées à un système informatique.
Quels sont les apports actuels de l’intelligence artificielle pour les architectes ?
Grâce aux Big Data, l’lA parvient à croiser des informations de manière autonome sans nécessiter l’intervention de l’architecte. Elle génère des propositions pertinentes et en accord avec les différentes contraintes.
L’IA parvient à traiter correctement ce genre de problématiques depuis les années 90, rien que ça ! “Déjà en 1990, un chercheur en informatique s’était associé à l’architecte Kees Christiaanse afin de concevoir un quartier résidentiel à Shuytgraaf (Pays-Bas) grâce à l’intelligence artificielle. L’algorithme devait doter chaque parcelle d’une surface identique et optimiser les cheminements (proximité des transports publics), tout en répondant aux règlements (ensoleillement, normes environnementales, etc.) et aux demandes des futurs habitants (nombre de pièces, présence de personnes à mobilité réduite, luminosité…).” source
Les bienfaits de l’IA en tant qu’intelligence non humaine
Les développeurs font absolument tout pour que l’IA reproduise avec efficacité les mécanismes de la pensée humaine..mais ce pari n’est pas toujours tenu.
Et c’est pour le meilleur, puisque les humains ont évolué dans une société au sein de laquelle la pensée reste préformatée d’une certaine manière et seuls quelques grands noms parviennent à sortir leur esprit de ce carcan des idées. La machine, quant à elle, ne dispose pas de ces connaissances empiriques et de ces habitudes de pensée et de réflexion qui sont inhérentes au raisonnement humain. Ainsi, l’IA peut permettre de donner vie à des projets hors des sentiers battus qui correspondent en tous besoins aux contraintes impliquées. “En structure, par exemple, à partir des exigences formulées (tonnage d’acier, emplacement des points d’appuis, encombrement, etc. ), la machine génère parfois des formes totalement contre-intuitives, ou des solutions très éloignées des schémas traditionnels. De même pour les plans : à partir d’une emprise au sol, de la position des ouvertures, de l’orientation, des contiguïtés spatiales nécessaires, la machine assigne les espaces et génère l’ensemble des solutions possibles. » (source). La fondation Luma à Arles, imaginée par Franck Gerry en constitue un exemple parmi tant d’autres. C’est également le cas du centre culturel de Bakou en Azerbaïdjan, conçu par Zaha Hadid.
Le BIM : une petite révolution déjà en place dans l’univers de l’architecture
Désormais, de nombreux appels d’offres sont réservés aux entreprises capables de gérer le BIM. Pour rappel, il s’agit de la “modélisation de l’information du bâtiment”, qui vise à créer des maquettes numériques extrêmement précises. Le BIM n’est pas à la portée de tous, c’est pourquoi il est devenu un critère de choix extrêmement sélectif. C’est l’un des apports déjà bien intégrés de l’IA dans le monde de l’architecture.
2 – Opportunités et projections de l’IA dans le secteur de l’architecture pour le futur
De la chance de disposer de l’IA dans le domaine de l’architecture
Dans un monde où les constructions se font de plus en plus nombreuses, où les bâtiments jouxtent les habitats naturels, où les infrastructures doivent se plier à des contraintes de plus en plus diverses, l’intelligence artificielle constitue une belle aubaine. En effet, les villes s’agrandissent et l’espace devient de plus en plus rare. Nous permettons à des environnements totalement différents de cohabiter (entreprises et crèches, zoos en centre-ville, hybridation des moyens de transport…) : c’est pourquoi l’assistance par des algorithmes est une grande chance, et constitue la possibilité même d’engendrer des projets qui auraient représenté un véritable casse-tête à l’époque où les architectes ne disposaient pas encore de l’IA.
La “Smart City”, une projection de modèle pour des villes écologiques
Les algorithmes ont cette particularité d’analyser et de prédire les conséquences et les réverbérations d’une action ou d’une autre et de pouvoir manipuler les instants grâce à des systèmes savamment orchestrés relatifs aux observations. Environ une fois par mois, à Paris, nous observons des pics de pollution, restreignant les habitudes des automobilistes afin de limiter les dégâts. Imaginons une ville gérée par des algorithmes, lesquels seraient capables de réguler le trafic au quotidien pour ne pas atteindre de pic de pollution.
Imaginons également des bâtiments capables d’évaluer la température à laquelle les employés chauffent leurs bureaux pour travailler, et s’y adapter en fonction de la météo, du taux d’humidité et de la saisonnalité.
C’est ce type d’améliorations que proposent les algorithmes, permettant de créer des “smart cities”, des villes intelligentes dont le fonctionnement est systématisé pour répondre aux différentes contraintes, qu’elles soient humaines, climatiques ou technologiques.
3 – Les risques de l’intervention de l’IA dans le secteur de l’architecture
L’auto-construction, un risque en soi ?
A une époque où l’on apprécie concevoir les choses avec son esprit et/ou ses mains, il peut devenir édifiant de créer soi-même les plans de sa maison ou de ses bureaux comme on le fait déjà avec la visualisation 3D pour l’aménagement d’une pièce. Ce type de projet rappellera à certains un jeu vidéo bien connu dans lequel assembler sa propre maison et l’aménager constituerait un but en soi. Il est des architectes qui redoutent ainsi l’”auto-architecture”, mettant en cause le développement et la démocratisation des logiciels d’IA. “Certaines missions réalisées aujourd’hui par l’architecte pourraient aussi demain lui échapper diminuant d’autant le volume d’affaires des agences.” (source) Mais l’intelligence artificielle et sa faible accessibilité aux novices n’égaleront jamais les compétences d’un véritable architecte : “Mais pour la grande majorité des projets, la plus-value de l’architecte demeurera intacte. Professionnel aux savoirs multiples, il restera incontournable dans son rôle de médiateur de contraintes qu’elles soient esthétiques, techniques, économiques, sociales, ou environnementales, et dans lesquelles tout projet doit s’insérer.” (source)
4 – Adesol & l’intelligence artificielle
Adesol est fière de collaborer avec des entreprises utilisant d’ores-et-déjà l’intelligence artificielle. Architectes et constructeurs spécialisés dans la construction parasismique, nos partenaires mettent tous les moyens à l’œuvre pour construire les structures de demain, viables quelle que soit la mobilité du sol. Nous avons à cœur de réfléchir à des projets innovants et exceptionnels pour concevoir des bâtiments capables de faire corps avec leur environnement.
La “smart city” n’est pas qu’un concept, c’est une nouvelle façon de penser la ville et ses infrastructures. Déjà mise en œuvre dans des agglomérations du monde entier, cette tendance – et nécessité ! – se répercute sur des projets avant-gardistes sur lesquels nous sommes fiers de travailler. Aide incontournable pour la rénovation de quartier, mais aussi pour la construction de structures de travail et d’habitation, l’IA prend en compte diverses contraintes et, couplée aux produits parasismiques Adesol, elle devient un outil formidable permettant d’anticiper les éventuelles problématiques de mouvement de terrain.