L’absence de joints de dilatation est-elle source de fissures ?

L’apparition de fissures menaçant la durabilité de l’ouvrage peut être maîtrisée par la mise en œuvre de joints de dilatation.

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Les ouvrages en béton sont soumis aux phénomènes de dilatation et de rétractation. Ces variations dimensionnelles fragilisent les constructions. Les fissures se forment et ouvrent la voie à d’autres dégâts. Les infiltrations d’eau en sont un exemple. Cette situation n’est pas une fatalité, pour l’éviter il suffit de mettre en œuvre des solutions capables d’accompagner ces mouvements. C’est le rôle du joint de dilatation.

Aux origines de la fissure

Toutes les fissures partagent des caractéristiques communes, mais se distinguent essentiellement selon leur caractère tolérable ou menaçant pour la pérennité du bâtiment. 

Qu’est-ce qu’une fissure ?

Les fissures peuvent se produire entre deux matériaux de natures différentes. Ce sont les fissures de décollement. Mais elles peuvent également trouver leur origine dans une sollicitation excessive : contraintes de traction ou encore de cisaillement dépassant les capacités du matériau. Ce sont les fissures de rupture.

La fissure a une orientation (verticale, horizontale, inclinée…), une forme et un tracé. L’importance de la fissure s’évalue selon plusieurs critères : sa répartition, sa régularité, sa longueur et sa largeur, mais aussi et surtout son épaisseur par rapport à celle du matériau. En fonction de ce dernier critère, la fissure sera qualifiée de traversante partielle ou totale ou de simple fissure superficielle. 

La manifestation de ce type de désordre doit alerter les constructeurs. Si certaines fissures ne sont pas de nature à compromettre la durabilité du bâtiment, d’autres témoignent d’un désordre manifeste pouvant évoluer jusqu’à menacer la stabilité de l’ouvrage.

Cas de fissuration admise sur les ouvrages en béton

Les textes normatifs reconnaissent le caractère inévitable de certaines fissures. Celles-ci sont admises par l’Eurocode 2, norme de conception des structures en béton armé, et par le DTU 21 pour la mise en œuvre des ouvrages en béton. Le premier admet la fissuration des ouvrages béton soumis à des sollicitations de flexion, de traction, de torsion ou d’effort tranchant, lorsqu’elle ne menace pas le fonctionnement de la structure. Le second confirme le caractère normal de la fissure défini par l’Eurocode.

En somme, sont admises les fissures dont le seul préjudice est d’ordre esthétique dès lors qu’elles n’affectent pas la stabilité de l’ouvrage. Un béton armé mis en œuvre dans les règles de l’art peut ainsi se fissurer de manière superficielle et tolérable pour l’ouvrage. À ces fissures esthétiques, s’opposent les fissures structurelles qui, elles, doivent alerter les constructeurs.

Cas de fissures menaçant la durabilité du bâtiment

Si les fissures stabilisées ne présentent pas de risque accru, les constructeurs sont particulièrement vigilants face aux fissures évolutives. Celles-ci peuvent être soumises à des variations quotidiennes dues aux périodes d’ensoleillement, ou saisonnières pendant les périodes de chauffe des logements par exemple. Elles sont susceptibles de signaler la corrosion des armatures, ou encore un défaut de conception ou d’exploitation.

Les fissures conduisant à la corrosion de l’acier aboutissent à la détérioration progressive de la structure du bâtiment. Celles constituant un point d’entrée pour les eaux de pluie compromettent l’étanchéité de la construction, pouvant la rendre impropre à sa destination en plus de menacer sa durabilité.  Lorsque la fissure remet en cause la résistance mécanique des éléments structuraux, le bâtiment se retrouve exposé au risque d’effondrement.

Le rôle du joint de dilatation dans la prévention de la fissuration du béton

Les joints de dilatation viennent absorber les variations dimensionnelles à l’origine des fissures pouvant menacer la durabilité des ouvrages en béton. Le joint de dilatation de maçonnerie fractionne les éléments jusqu’à obtenir des volumes aptes à tolérer ces variations. Pour ce faire, ils sont mis en œuvre sur toute l’épaisseur du matériau, qu’il s’agisse d’une dalle béton ou du revêtement extérieur en façade de bâtiment. Les joints de dilatation de façade, comme ceux appliqués à l’ensemble du bâtiment, sont répartis selon des intervalles réguliers. 

Pourquoi utiliser un couvre-joint de dilatation en façade ?

Les couvre-joints de dilatation viennent parfaire les façades des bâtiments et accompagner les capacités d’absorption du joint. Pour sublimer et protéger les constructions, Adesol, expert en profilés techniques du bâtiment, propose des couvre-joints de façade haut de gamme, disponibles dans plusieurs matériaux et coloris : PVC blanc, gris ou ivoire, aluminium incolore, bronze, champagne et autres coloris sur demande.

Les couvre-joints de dilatation pour façade assurent l’étanchéité des joints de construction. Exposés à la vue de tous, ces profilés techniques de finition présentent une esthétique soignée pouvant être adaptée selon les caractéristiques architecturale du bâtiment.

Le joint de dilatation accompagne également les variations dues aux mouvements et aux vibrations sismiques. Pour ces applications en construction parasismique, Adesol propose des couvre-joints de dilatation parasismiques et met l’expertise de son bureau d’étude à la disposition de ses clients.

Quelles sont les conséquences de l’absence de joint de dilatation sur le bâtiment ?

L’absence de joint de dilatation sur le bâtiment entre ses différents éléments expose l’ensemble de la construction à des mouvements différentiels importants pouvant aisément dépasser les capacités des matériaux et entraîner la formation de fissures structurelles.

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