Villes verticales, l’avenir de l’urbanisme

Gratte-ciels emblématiques, tours de bureaux fonctionnelles, grands ensembles résidentiels… Les villes verticales impressionnent, inquiètent et posent question.

En France, la reconstruction éclaire de l’après-guerre a laissé derrière elle de nombreux bâtiments incapables de relever les défis climatiques de demain. Aussi la verticalité s’adapte, elle ne répond plus seulement à la croissance démographique. Elle doit se plier à d’autres exigences environnementales et sociétales. Retour sur les premières ébauches de villes verticales en France et sur les ambitions de la ville de demain qui impliquent de nouvelles contraintes techniques de construction.

Gratte-ciel, villes verticales

Ville verticale : un urbanisme fonctionnel qui gagne en hauteur

Hauts lieux de l’architecture et de l’urbanisme fonctionnel, les congrès internationaux d’architecture moderne (CIAM) se tiennent de 1928 à 1959 sous l’égide d’une trentaine d’architectes européens. Au 3e congrès, Le Corbusier, membre fondateur du CIAM, présente les 17 planches de sa Ville radieuse, une ville verticale. C’est ensuite la Chartes d’Athènes qui prend forme à l’issue du 4e CIAM et dessine les grandes lignes de principes architecturaux des villes verticales qui seront par la suite vivement contestés. Il est question de tours d’habitation, de zonages de la ville, mais aussi de la préservation des quartiers historiques. L’urgence de la reconstruction de l’après-guerre donne raison à ces principes. Le « logement du grand nombre » s’établit au Havre et à Marseille avec Auguste Perret et Le Corbusier et gagne les périphéries. Alors que les barres hautes et allongées sectionnent les banlieues, une première habitation de grande hauteur s’élève rue Croulebarbe à Paris en 1958. En France, les gratte-ciels à proprement parler ne s’imposent réellement qu’à partir des années 60, alors que les villes verticales fleurissent partout aux États-Unis depuis le début du XXe siècle. Les emblématiques Chrysler Building et l’Empire State Building dominent New York dès les années 30.

Cet historique des villes verticales a imprégné le concept de verticalité de notions parfois contradictoires, entre un libéralisme américain flamboyant et un impératif de construction d’habitats collectifs à la va-vite. En France, la verticalité de l’après-guerre est portée par des projets architecturaux innovants, mais aussi par des modèles de « prêt-à-construire » qui monteront leurs limites en termes de confort de vie et de consommation énergétique après le premier choc pétrolier.

Les ambitions de la nouvelle ville verticale

La ville verticale du XXIe siècle répond davantage à la nécessité de maîtriser l’étalement urbain qui menace la biodiversité avec l’artificialisation des sols et allonge les temps de trajets au quotidien pour les populations les plus éloignées du centre névralgique de la ville.

En France, le phénomène est en partie circonscrit par les politiques d’urbanisme et les ambitions climatiques portées par le gouvernement. La loi ALUR appelle à l’ « économie des espaces » à travers l’intensification des cœurs d’agglomération et les mesures prises pour la transition énergétique visent la réduction des émissions de gaz à effet de serre, la préservation de la biodiversité, le développement des énergies renouvelables et des modes d’habitation moins énergivores.

Dans ce contexte de villes verticales, apparaît l’écoquartier vertical où l’habitat collectif est conçu à partir de matériaux écologiques affichant un bon bilan carbone, équipé de technologies performantes pour la production d’énergie et la réduction des consommations et habité avec le souci de mutualiser les efforts et les dépenses entre les occupants. Le Village vertical à Villeurbanne en est un exemple pionnier de ville verticale écoresponsable qui n’a pas attendu la mise en place de la réglementation pour se lancer dans un projet coopératif parfaitement inscrit dans son temps. Si la hauteur des bâtiments reste ici très modérée, ce projet illustre la possibilité de vivre la densité urbaine sans la subir.

Les bâtiments de très grande hauteur, et donc les villes verticales, qui restent encore minoritaires en France, devront à terme se développer en ce sens afin de répondre à l’accroissement démographique, aux enjeux climatiques et aux exigences de confort de vie des habitants.

Les nouvelles contraintes de construction à grande hauteur

Pour relever ces défis, les villes verticales et leurs constructions doivent répondre à des exigences techniques directement liées à leur dimension et anticiper les aléas climatiques de demain pour gagner en résilience et en durabilité.

Dans les villes verticales, la hauteur de la construction fait notamment partie des critères qui conditionnent l’obligation de contrôle technique des bâtiments en zone sismique. Ces règles spécifiques visaient initialement certains ERP (hôpitaux, prisons,…) et les immeubles de grande hauteur avant de s’appliquer dès 2006 à :

  • tous les immeubles de plus de 8 mètres(depuis le sol, jusqu’au plancher bas du dernier niveau) en zone de sismicité 4 et 5 ;
  • aux constructions défaillantes à risque pour les personnes, situées en zone de sismicité 2 à 5.

Alors que le changement climatique tend à accélérer la fréquence des épisodes de sécheresse, d’inondation, de vents violents et autres aléas, les villes verticales et leurs conceptions de grande hauteur doivent prendre en compte les évolutions de leur environnement direct. Un bâtiment résilient sait gérer les flux d’air chaud et d’air froid sans affecter le confort thermique des occupants. Ses matériaux et éléments de finition appliqués en façade font obstacle aux infiltrations d’eau, même lorsque celle-ci est exposée à des vents en rafales. Ses joints de dilatation et ses joints parasismiques autorisent les mouvements et les tensions multidirectionnels afin de limiter les contraintes internes et d’accroître la durabilité de la construction.

Adesol, partenaire des projets ambitieux adaptés aux contraintes de leur environnement

Dans les villes verticales, adapter le bâtiment à son environnement, c’est donc améliorer la qualité de vie et réduire les dépenses, qu’il s’agisse de consommation énergétique ou de réparation des dégradations causées par une tempête ou un séisme. C’est aussi améliorer les conditions de sécurité et d’évacuation pour tous, dans le cadre de l’accessibilité des personnes à mobilité réduite et/ou des parents et accompagnants qui transportent des enfants en poussette, par exemple. Dans cette croissance des villes verticales, Adesol, spécialiste en profilés techniques du bâtiment, propose des couvre-joints sismiques capables de relier les revêtements de sol jusqu’à 1 mètre de joint de dilatation et pouvant tolérer des mouvements +/- 20 à +/- 1000 mm. Concrètement, cela signifie que les voies de sortie restent entièrement praticables, quelles que soient les possibilités de déplacement des personnes situées à l’intérieur de l’établissement.

En façade, les profilés Adesol remplissent leur fonction de rempart contre les infiltrations d’eau, tout en offrant des finitions haut de gamme adaptées à différents styles de bâtiment et dans le respect des exigences réglementaires en vigueur pour les villes verticales.

Si vous êtes intéressé par la découverte de notre savoir faire, n’hésitez pas à nous poser vos questions.