Les joints de finition et construction

Zoom sur les joints en construction béton

Il existe de nombreux types de joints dans le domaine de la construction béton.  Chacun joue un rôle pour la pérennité de l’édifice. Joint de structure, joint de fractionnement, joint de dilatation : panorama des modèles de joints utilisés sur les chantiers.

Qu’est-ce qu’un joint ?

Les joints désignent les lignes séparatives et le garnissage ou le calfeutrement de l’interstice entre deux éléments, de même nature ou de natures hétérogènes. Il peut aussi s’agir de solutions rupture rectiligne ménagée dans un ouvrage pour absorber des différences de mouvement ou de comportement.

Dans le secteur de la construction béton, les joints sont indispensables et remplissent de nombreuses fonctions. Divers facteurs tels que les conditions climatiques ou météorologiques, ou la nature des travaux de construction, ont une influence de mouvement sur les matériaux. Sur le béton en particulier, ces paramètres peuvent engendrer des fissures.

Les joints ont donc pour rôle d’atténuer ces risques en absorbant et en anticipant les mouvements naturels du béton, permettant ainsi de garantir la solidité des édifices. Il en existe différents types, qui jouent chacun un rôle spécifique dans le maintien structurel de l’ouvrage.

Par extension, on parle aussi parfois de joint pour désigner les profilés de finition sols. Une catégorie qui englobe d’autres éléments d’habillage comme le seuil de porte et de protection comme l’arrêt de revêtement.

Le joint de structure

Le joint de structure est destiné à découper verticalement une construction de grandes dimensions en plusieurs parties indépendantes les unes des autres. Cela permet de faire face aux retraits et dilatations thermiques, ou aux tassements différentiels des infrastructures ou du sol sous-jacent.

Ce type de joint concerne l’ensemble d’un édifice, du plancher inférieur au sommet de la structure.

On distingue deux types de joints de structure, qu’il ne faut pas confondre : le joint de dilatation thermique et le joint de rupture.

Le joint de dilatation

Le joint de dilatation est conçu pour s’adapter au mouvement d’un ouvrage de façon contrôlée, permettant ainsi d’empêcher les dommages aux finitions internes et externes de celui-ci. On met en place ces joints de mouvements dans l’ensemble de la structure en béton d’un bâtiment, que cela soit dans les plafonds, les murs ou les sols.

Afin de garantir la protection et l’habillage du joint, les professionnels utilisent le couvre-joint de dilatation. Ces profilés sont insérés dans les joints de dilatation ménagés dans la structure de l’ouvrage.

Le joint de rupture

Un joint de rupture, ou joint de pré-fissuration, se fait par un trait de meuleuse effectué après la construction d’une chape, d’une dalle ou d’un mur, permet de prévoir le lieu d’apparition d’éventuelles fissures.

En l’absence de joint de rupture, des fissures peuvent se former et mettre à l’épreuve la solidité d’une dalle, d’un parking ou d’un bâtiment dans son intégralité.

Le joint de fractionnement

Le joint de fractionnement permet le libre retrait du béton, c’est pourquoi il est également appelé joint de retrait. Le joint de fractionnement est souvent confondu avec le joint de dilatation mentionné plus tôt. Dans le cas de constructions mitoyennes, le joint de dilatation a vocation à protéger l’ancien bâtiment des effets de dilatation/rétraction du nouveau. Les joints de fractionnement pour leur part, ont vocation à empêcher la fissuration de la maçonnerie de grande surface.